Avec les récents évènements, on voit de plus en plus d’appels à se détourner des produits américains, et notamment sur le plan technologique où les GAFAM et cie ont depuis pas mal de temps la mainmise sur les consommateurs européens.

Cependant, l’idéologie qui est derrière le logiciel libre est différente, et notamment par rapport à ce post : https://jlai.lu/post/16041926?sort=Top, que pensez-vous de la relation que nous devons avoir en tant qu’européens vis-à-vis des projets F(L)OSS de nos camarades américains ?

  • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)iz@jlai.lu
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    4
    ·
    1 day ago

    Tu veux dire que l’idéologie facho des USA ne peut pas contaminer du code libre ? Je ne suis pas du tout d’accord. Même sans aller jusqu’au fachisme, je pense que l’effet des idées sur “le code” n’est plus à démontrer. Les idées, la culture dans laquelle on évolue, tout ça se transforme concrètement en algorithmes, en UX, etc.

    Un petit exemple très concret : dans le libre il y a encore beaucoup de développeur⋅ses qui n’aiment pas les interfaces graphiques, parce que dans la culture dev les fenêtre et les boutons c’est considéré comme un truc de noob, de script-kiddie etc. Ça c’est une culture, c’est un ensemble d’idées qui sont transmises et qui influencent l’enseignement et les pratiques de développement. Ça se traduit aussi très concrètement dans le code des logiciels libres, où on voit souvent des interfaces graphiques qui sont mal pensées, contre-intuitives, et dont les rapports de bugs qui concernent les menus et autres fenêtres ne sont pas pris en compte parce que jugés “cosmétiques”.
    J’utilise quasiment que des logiciels libres, j’adore le libre. Mais ⚒%X! même GIMP n’est pas foutu d’avoir un curseur de souris dynamique comme dans n’importe logiciel depuis 20 ans. Si ça avait été codé par des gens avec des idées où le GUI est aussi valorisé que le code pur, probablement qu’on n’aurait pas ce problème qui fait perdre un temps fou. Et ce n’est qu’un exemple “bénin” (enfin presque). Si on commence à parler d’algorithmes de tri, de notation ou de filtrage de contenu, on entre directement dans le sujet des biais culturels, genrés, etc.

    Ça ne veut pas dire que je considère du code ou des logiciels conçus aux USA comme automatiquement facho, mais par contre il ne faut pas croire que la politique de censure de termes et de concepts liés aux minorités (transgenres, groupes racisés, femmes etc.) ne peut pas avoir d’influence à un moment ou un autre sur des logiciels, des applications. Surtout si ça se prolonge dans le temps.