Le chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, a invoqué le refus du premier ministre de s’engager à présenter devant le Parlement un texte qui permettrait de débattre de l’âge de départ à 64 ans.
Après l’échec des négociations entre organisations syndicales et patronales sur les retraites, les députés socialistes entendent déposer une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, a annoncé, mardi 24 juin, le chef du groupe socialiste, Boris Vallaud, lors des questions au gouvernement.
M. Vallaud invoque le refus du premier ministre de s’engager à présenter devant le Parlement un texte qui permettrait de débattre de l’âge de départ à 64 ans. « Vous avez pris des engagements pas tenus sur ce sujet (…) Cela nous contraint, monsieur le premier ministre, à déposer une motion de censure contre votre gouvernement », a déclaré M. Vallaud.
Les socialistes, et leurs alliés à gauche, s’appuient sur un courrier de M. Bayrou aux parlementaires socialistes en janvier 2025, lorsqu’il cherchait un accord politique pour faire passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale. Il plaidait alors pour une discussion entre partenaires sociaux « sans totem ni tabou, pas même l’âge légal d’ouverture des droits ». Il posait toutefois comme condition « un accord politique et [un] équilibre financier global maintenu ».
« Je maintiendrai, le gouvernement maintiendra et j’espère que les parlementaires maintiendront l’impératif de responsabilité morale que nous avons à l’égard des générations qui viennent », a répliqué François Bayrou mardi.
Juste avant, le premier ministre avait rappelé l’objectif du « conclave » sur les retraites. « Hier soir, les organisations syndicales et patronales se sont séparées sans trouver un accord et la question qui se pose devant nous est assez simple : est-ce que ces quatre mois n’auront servi à rien ? », a-t-il demandé. « Ma conviction est (…) qu’il existe un chemin, très difficile, qui peut permettre de sortir de cette impasse. Cela devrait déboucher sur un texte qui pourra être examiné par la représentation nationale. »
« Quel que soit le chemin législatif ou réglementaire que nous prendrons, il est pour moi inacceptable de laisser détruire l’équilibre financier », a insisté M. Bayrou.
En tout état de cause, aucune motion de censure de gauche ne pourra aboutir sans les voix du Rassemblement national, ce que le parti d’extrême droite semble exclure pour l’instant. « Evidemment la décision sera prise par Marine Le Pen et Jordan Bardella, a précisé le député RN des Vosges Gaëtan Dussausaye sur LCP, mais on en a déjà longuement discuté. On ne censure pas sur rien ; or, là, c’est ce que nous propose de faire la gauche. Il n’y a pas de texte mis à l’ordre du jour, il n’y a pas d’aggravation de la situation sociale. »
« On va voir si le RN décide de sauver une fois de plus le système Macron », a lancé sur X le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon. « J’avais compris jusque-là que c’était une ligne rouge pour le RN, on aperçoit sa volonté de se banaliser, se notabiliser auprès du patronat », a déclaré à l’Assemblée nationale le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
Après l’échec des négociations entre organisations syndicales et patronales sur les retraites, les députés socialistes entendent déposer une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, a annoncé, mardi 24 juin, le chef du groupe socialiste, Boris Vallaud, lors des questions au gouvernement.
M. Vallaud invoque le refus du premier ministre de s’engager à présenter devant le Parlement un texte qui permettrait de débattre de l’âge de départ à 64 ans. « Vous avez pris des engagements pas tenus sur ce sujet (…) Cela nous contraint, monsieur le premier ministre, à déposer une motion de censure contre votre gouvernement », a déclaré M. Vallaud.
Les socialistes, et leurs alliés à gauche, s’appuient sur un courrier de M. Bayrou aux parlementaires socialistes en janvier 2025, lorsqu’il cherchait un accord politique pour faire passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale. Il plaidait alors pour une discussion entre partenaires sociaux « sans totem ni tabou, pas même l’âge légal d’ouverture des droits ». Il posait toutefois comme condition « un accord politique et [un] équilibre financier global maintenu ».
« Je maintiendrai, le gouvernement maintiendra et j’espère que les parlementaires maintiendront l’impératif de responsabilité morale que nous avons à l’égard des générations qui viennent », a répliqué François Bayrou mardi.
Juste avant, le premier ministre avait rappelé l’objectif du « conclave » sur les retraites. « Hier soir, les organisations syndicales et patronales se sont séparées sans trouver un accord et la question qui se pose devant nous est assez simple : est-ce que ces quatre mois n’auront servi à rien ? », a-t-il demandé. « Ma conviction est (…) qu’il existe un chemin, très difficile, qui peut permettre de sortir de cette impasse. Cela devrait déboucher sur un texte qui pourra être examiné par la représentation nationale. »
« Quel que soit le chemin législatif ou réglementaire que nous prendrons, il est pour moi inacceptable de laisser détruire l’équilibre financier », a insisté M. Bayrou.
En tout état de cause, aucune motion de censure de gauche ne pourra aboutir sans les voix du Rassemblement national, ce que le parti d’extrême droite semble exclure pour l’instant. « Evidemment la décision sera prise par Marine Le Pen et Jordan Bardella, a précisé le député RN des Vosges Gaëtan Dussausaye sur LCP, mais on en a déjà longuement discuté. On ne censure pas sur rien ; or, là, c’est ce que nous propose de faire la gauche. Il n’y a pas de texte mis à l’ordre du jour, il n’y a pas d’aggravation de la situation sociale. »
« On va voir si le RN décide de sauver une fois de plus le système Macron », a lancé sur X le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon. « J’avais compris jusque-là que c’était une ligne rouge pour le RN, on aperçoit sa volonté de se banaliser, se notabiliser auprès du patronat », a déclaré à l’Assemblée nationale le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.